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II. Les débuts à l'opéra (1969-1974)
En 1969, Patrice Chéreau est invité au Festival des deux mondes de Spolète, en Italie, pour monter son premier opéra : L’Italienne à Alger de Gioacchino Rossini. L’idée que l’opéra pourrait être « encore plus théâtral que le théâtre » le fait rêver depuis plusieurs années, aussi accepte-t-il cette proposition sans hésiter. Peu après, Rolf Liebermann lui demande de mettre en scène Les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach au Palais Garnier, en 1974.
Dans ces deux mises en scène, la recherche du « théâtre » pousse Chéreau à prendre une grande liberté à l’égard des livrets – ce qui lui sera vivement reproché. Pour L’Italienne à Alger, il ajoute un prologue entièrement joué dans lequel il interprète lui-même le rôle d’un impresario. Dans Les Contes d’Hoffmann, il remplace les récitatifs d’usage par des dialogues parlés : certains sont créés de toutes pièces, d’autres réhabilitent le livret original. Il réalise également des coupes, et modifie l’ordre des actes afin de créer un enjeu dramaturgique plus fort.
Le projet de Chéreau est aussi de débarrasser Les Contes d’Hoffmann de toute esthétique Second Empire afin de revenir à la source littéraire ayant inspiré le compositeur : les Contes fantastiques d’E.T.A. Hoffmann. Pour «retrouver l’authenticité du fantastique allemand », Chéreau insuffle à l’œuvre gravité et inquiétude, cherchant à créer une atmosphère étrange et irréelle, proche de celle du cinéma expressionniste.
Les débuts à l’opéra (1969-1974)
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