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III. La consécration sur les scènes lyriques
À partir de 1830, les controverses musicales concernant l’exécution des opéras de Mozart tendent à s’estomper. De « compositeur à la mode », il accède au rang de « classique ». Ses œuvres sont alors jouées dans un respect toujours plus grand des partitions originales. Un renversement s’est accompli : alors qu’au début du siècle, Mozart était encore considéré comme un compositeur parmi d’autres, bon à servir le talent des chanteurs, c’est désormais aux chanteurs qu’il revient de révéler la grandeur de Mozart. À cet égard, les directeurs de théâtre jouent un rôle crucial en sollicitant les meilleurs interprètes et les plus prestigieux décorateurs. En le plaçant au centre de leur programmation, ils se livrent à une concurrence féroce et n’hésitent pas à monter simultanément le même drame, tel Don Giovanni, présenté en 1866 sur trois scènes parisiennes rivales.
Au XXe siècle, il devient l’un des compositeurs les plus populaires en France. En témoigne le succès du Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence qui s’impose, dès 1948, comme le fer de lance de la redécouverte des opéras de Mozart en langue originale. Quelques années plus tard, l’Opéra de Paris, grâce à son nouveau directeur Rolf Liebermann, suit cette même tendance et remet à l’honneur Les Noces de Figaro. Au fil des ans, l’institution enrichit son répertoire d’autres œuvres moins connues, Così fan tutte en 1974, La Clémence de Titus et Idomenée en 1987. Tant et si bien que Mozart est, depuis ces quarante dernières années, le compositeur le plus joué à l’Opéra de Paris.
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