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Ballets et opéras-comiques d’après l’œuvre de Molière
Exposition "Molière en musiques"
Les œuvres de Molière ont donné lieu dès le XVIIIe siècle à des adaptations sous forme d’opéras-comiques et de ballets. Inspirés par leurs personnages intemporels, musiciens, librettistes et chorégraphes perpétuent au siècle suivant cette tradition qui plaît au public.
Charles Gounod, qui a déjà révisé la musique du Bourgeois gentilhomme pour la Comédie-Française, adapte en 1858 Le Médecin malgré lui en opéra-comique à Paris. Ferdinand Poise transforme un peu plus tard L’Amour médecin pour l’Opéra-Comique.
Au XXe siècle, les Ballets russes et Serge Diaghilev inaugurent une véritable vogue d’adaptations chorégraphiques. En 1924, celui-ci commande à Boris Kochno l’argument d’un ballet sur Les Fâcheux. La musique de Georges Auric, la chorégraphie de Bronislava Nijinska, les décors et les costumes de Georges Braque évoquent le Grand Siècle alors très en vogue.
À l’Opéra de Paris, Serge Lifar et Robert Manuel s’approprient en 1952 Les Fourberies de Scapin pour la « comédie chorégraphique » Fourberies. La musique de Tony Aubin s’inspire de thèmes connus de Rossini, tandis que Serge Lifar conçoit la chorégraphie.
Créé en 1932 par les Ballets russes de Monte-Carlo, le ballet du Bourgeois gentilhomme de George Balanchine, sur la musique de Richard Strauss, s’appuie sur un livret de Boris Kochno. L’œuvre est reprise en 1979 par le New York City Ballet dans une nouvelle chorégraphie toujours due à Balanchine, ainsi qu’à Jerome Robbins, puis à l’Opéra de Paris (1979) avec Rudolf Noureev et Noëlla Pontois.
Galerie
Hippolyte Lecomte, Planche de costumes pour Le Sicilien ou L’Amour peintre, ballet-pantomime en un acte, chorégraphie et argument d’Anatole Petit, Paris, Théâtre de l’Opéra-Le Peletier, 1827 © BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra
Roland Oudot, Maquettes de costumes pour Scapin dans Fourberies, comédie chorégraphique de Serge Lifar et Robert Manuel, musique de Tony Aubin, Théâtre national de l’Opéra, 1952 © BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra
Érik Satie, Le Médecin malgré lui, récitatifs pour l’opéra-comique de Charles Gounod repris par les Ballets russes, 1923. © BnF, département de la Musique
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