Zoom sur...

Zoom sur...

Zoom sur...

 

 

Personnage modeste, Marguerite se voit corrompre par le diabolique Méphistophélès qui lui envoie une cassette de joyaux afin qu’elle se donne à Faust.

Parée de ses bijoux, la jeune femme se contemple dans un miroir et s’enivre de sa propre beauté dans le passage le plus connu de l’opéra de Charles Gounod : l’Air des bijoux.

Située à l’acte III, soit au milieu de l’œuvre, cette scène illustre parfaitement l’utilisation par les librettistes du bijou comme ressort théâtral. 

 

 

Si les guerriers sont la plupart du temps des hommes dans les œuvres lyriques et chorégraphiques, les Walkyries font exception à la règle.

Dans la Tétralogie de Richard Wagner, ces neuf filles de Wotan, le dieu des dieux, sont chargées de ramasser les dépouilles des héros tombés glorieusement au combat pour les amener au Walhalla.

Leur puissance se matérialise par un accessoire particulier : l’armure - qui, par son travail autour du métal, se rapproche de celui des bijoux de scène.

 

 

« Si tu ne m’aimes pas, je t’aime » : cet air le plus connu de Carmen, l’opéra de Georges Bizet, inspiré par la nouvelle de Mérimée, représente une nouvelle vision de la femme fatale, sensuelle et vénéneuse.

Éprise de liberté jusqu’à en mourir, la cigarière, interprétée à sa création à l’Opéra-Comique le 3 mars 1875 par Célestine Galli-Marié, fait d’autant plus scandale que la cantatrice adopte un jeu réaliste, selon les souhaits du compositeur.

Si les bijoux qu'elle porte semblent bien somptueux pour une cigarière, ils viennent souligner la séduction de cette femme affranchie.

 

 

À la mort de Giacomo Meyerbeer en 1864, le genre du grand opéra amorce son déclin. En ce sens, la posthume Africaine, créée en 1865 à la salle Le Peletier et reprise au Palais Garnier en 1877, est un hommage ambigu.

En effet, les atours des Occidentaux (ici, les Portugais) rivalisant avec ceux des Africains (royaume imaginaire de Sélika), on se demande si leur faste comparable annule la relation de domination entre le peuple conquérant et le peuple conquis.

Le Second Empire, au début de son expansion territoriale d’alors y célébrait-il une forme de prédation ? Notre monde décolonisé d’aujourd’hui y verra plutôt le rétablissement d’un rapport d’égalité… au moins sur la scène.

 

 

L’Aida de Giuseppe Verdi, inspiré par l’égyptologue Auguste Mariette (1821-1881), et créé au Caire en 1871, a contribué à l’égyptomanie née après la campagne expéditionnaire de Napoléon Bonaparte (1798-1801).

Les maquettes de costumes de la création en témoignent, tout comme les accessoires de la version présentée au Palais Garnier en 1880.

En somme, si au tournant du XIXe, les savants recouraient au talent des artistes au sein de la même expédition, pour faire connaître en Occident un monde étranger (d’où la publication de l’ouvrage Description de l’Égypte, 1809), à la fin du siècle c’est l’inverse qui se produit : costumiers et joailliers alimentent leurs créations avec les découvertes des archéologues.


Bijoux de scène de l’Opéra de Paris - Exposition

INFORMATIONS PRATIQUES

Du 28 novembre 2024 au 28 mars 2025 inclus, à la Bibliothèque-musée de l’Opéra national de Paris

L'exposition est accessible dans le cadre d'une visite du Palais Garnier, hors jours de fermeture exceptionnelle (voir le calendrier) :

RÉSERVER

Plongez dans l’univers Opéra de Paris

Nous suivre

Haut de Page