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IV - Dernières gloires

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Si le grand opéra atteint son apogée sous la monarchie de Juillet, des créations de premier plan ont encore lieu durant la IIe République et le Second Empire. Verdi s’invite à la fête juste avant la chute de Louis-Philippe. Son opéra Jérusalem est créé le 29 novembre 1847, Les Vêpres siciliennes suivent en 1855. La première de Don Carlos, en mars 1867, marque le crépuscule du grand opéra. Ironiquement, ce chef-d’œuvre fera carrière sur toutes les grandes scènes internationales dans sa version italienne, réduite à quatre actes.

Meyerbeer achève Le Prophète en 1849, après une gestation difficile. L’année suivante, Auber s’essaye une ultime fois au grand opéra, avec L’Enfant prodigue.

Tout comme Le Juif errant, La Magicienne (1858), dernière production à grand spectacle de Halévy, est un demi-échec. En revanche, L’Africaine – un temps intitulée Vasco de Gama - est créé triomphalement le 28 avril 1865, un an après la mort de Meyerbeer. La partition, restée inachevée, est complétée pour l’occasion par François-Joseph Fétis, musicographe et ancien bibliothécaire du Conservatoire.

Mais les premières fausses notes se font entendre. Avec la version parisienne de Tannhäuser, Wagner veut s’affranchir des contraintes du genre, marqué par son incontournable ballet. N’y parvenant pas, il retire son ouvrage après trois représentations. Gounod, tente en vain de forcer les portes de l’Opéra, et son Faust est créé au Théâtre lyrique en 1859. Il n’entre au répertoire de la salle Le Peletier qu’en 1869. Berlioz n’est pas davantage chanceux avec ses Troyens, dont la première exécution intégrale n’aura lieu qu’en 1890, à Karlsruhe, en… Allemagne.  

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