De retour sur la scène du Palais Garnier, la soprano américaine Renée Fleming se produit dans un programme éclectique tissant des liens entre répertoire baroque, créations contemporaines et mélodies populaires.

Un répertoire qui offre à son timbre suave et magnétique un écrin somptueux.

C'est un voyage intime et personnel que propose le programme de récital élaboré par Renée Fleming. Flânant dans un répertoire essentiellement constitué de musique écrite durant les cent-quarante dernières années, de Reynaldo Hahn à Nico Muhly, la soprano américaine chante son (et notre) rapport à la nature.

Elle prolonge ainsi une thématique abordée dans son récent disque intitulé Voice of Nature: The Anthropocene, dont l’impulsion est née alors que le monde entrait dans la pandémie de Covid-19. Confrontée à l’arrêt des concerts et des tournées, Renée Fleming trouve alors son équilibre grâce à de longues marches dans la nature, en même temps que sa conscience de la crise écologique se fait plus aiguë.

Renée Fleming élabore un bouquet d’œuvres versicolore, où des chansons de musique pop (Björk ou Hazel Dickens) voisinent avec une aria haendelienne et où la langue d’oc retranscrite par Joseph Canteloube répond au sindarin imaginé par le romancien et philologue Tolkien pour Le Seigneur des anneaux.