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Vincent Pontet / OnP

Opéra

Don Pasquale

Gaetano Donizetti

Palais Garnier

du 22 mars au 16 avril 2019

2h35 sans entracte

Don Pasquale

Palais Garnier - du 22 mars au 16 avril 2019

Synopsis

Don Pasquale, vieux barbon célibataire, décide de se marier pour contrarier les plans de son neveu Ernesto. Mais Ernesto, avec l’aide du Docteur Malatesta, s’emploie à prendre Don Pasquale dans les filets du piège qu’il a lui‑même conçu : c’est à Norina, sa promise, qu’il confie le rôle de la future épouse. Docile puis intraitable, celle-ci excelle dans les jeux de faux‑semblants. Entre ces deux générations, le conflit couve et attise la comédie autant qu’il souligne la nostalgie des êtres. Damiano Michieletto fraie ici la voie de la sincérité et de la profondeur dramatique au cœur d’une oeuvre d’apparence légère, connue pour être l’apothéose du genre buffa.

Durée : 2h35 sans entracte

Langue : Italien

Surtitrage : Français / Anglais

  • Ouverture

  • Première partie 80 min

  • Entracte 30 min

  • Deuxième partie 45 min

  • Fin

Voir les actes et les personnages

Personnages

Don Pasquale : Vieux et riche célibataire, décidé à prendre femme sur le tard afin de priver son neveu de son héritage
Ernesto : Neveu de Don Pasquale, amoureux de Norina
Norina : Jeune femme désargentée, fausse épouse de Don Pasquale sous le pseudonyme de Sofronia
Le docteur Malatesta : Ami de la famille, allié d’Ernesto et Norina, il est l’auteur du stratagème destiné à duper Don Pasquale

ACTE I
Dans ses appartements, Don Pasquale reçoit son ami le docteur Malatesta : afin de détourner son patrimoine de son héritier légitime – son neveu Ernesto, qui a le mauvais goût d’aimer Norina, une jeune veuve sans biens alors que Don Pasquale lui avait présenté un bon parti –, le vieil avare s’est mis en tête de se marier lui-même. Malatesta lui a justement trouvé la personne idéale : sa propre soeur, Sofronia, qu’il décrit comme une personne timide et ingénue, élevée dans un couvent. Don Pasquale, impatient, supplie le médecin de la lui présenter sur le champ. Lorsque survient Ernesto, le barbon tente une dernière fois de le convaincre d’accepter d’épouser la femme qu’il lui a choisie, mais devant son obstination, il le déshérite pour de bon et lui annonce son prochain mariage avec la soeur de Malatesta. Ernesto est d’autant plus stupéfait qu’il pensait le docteur acquis à sa cause. Il décide de quitter Norina, ne pouvant assurer son avenir. Norina reçoit la lettre d’Ernesto lui annonçant sa rupture et son départ. Le docteur Malatesta s’empresse de rassurer la jeune femme et lui explique son stratagème, qui n’a pour but que de berner Don Pasquale : il s’agit de le marier devant un faux notaire à une jeune femme d’apparence douce et aimable qui se révélera, une fois les liens sacrés prononcés, une véritable harpie. Il espère ainsi pousser à bout le pauvre homme et le persuader de laisser son neveu épouser qui bon lui semble. Norina, enchantée, accepte de tenir le rôle de la soeur de Malatesta.

ACTE II
Resté seul, Ernesto est désespéré : chassé par son oncle, trahi par son ami, il a dû renoncer à la femme qu’il aime. De son côté, Don Pasquale se prépare à l’arrivée de sa promise. Elle fait son entrée, voilée, au bras de Malatesta. Le vieil homme est immédiatement séduit par sa candeur et sa timidité, plus encore par son charme lorsqu’elle se dévoile à lui. Il exige de l’épouser immédiatement. Malatesta fait aussitôt appeler son cousin, qui, déguisé en notaire, établit un contrat. Ernesto, venu  faire ses adieux à son oncle, découvre sa bien-aimée au bras de Don Pasquale. Malatesta lui explique en aparté qu’il doit, pour son bien, jouer le jeu. Dès le mariage conclu, la jeune mariée se métamorphose en furie : autoritaire et dure avec Don Pasquale, elle le brusque, l’insulte, charme Ernesto sous ses yeux. Le vieil homme, stupéfait de ce revirement de situation, est prêt à défaillir quand la jeune femme ordonne aux domestiques de refaire tout l’aménagement de la maison.

ACTE III
La maison de Don Pasquale est en effervescence et les factures s’accumulent : bijoux, chapeaux, fleurs, toilettes... Don Pasquale est désemparé, giflé même lorsqu’il tente d’empêcher sa jeune épouse de sortir s’amuser. L’humiliation est à son comble lorsqu’il découvre un billet fixant à la jeune femme un rendez-vous galant. Don Pasquale demande à Malatesta de l’aider à se débarrasser de cette furie. Malatesta propose alors à Don Pasquale de régler la situation par une ruse. Il impose à la jeune mariée de partager sa maison avec Norina, la future épouse d’Ernesto. La jeune femme affirme qu’elle préfèrerait quitter les lieux plutôt que de les partager avec une autre. Don Pasquale s’empresse alors d’accepter le mariage de son neveu avec Norina, voyant là le moyen de se débarrasser de sa propre femme. Malatesta lui révèle alors le subterfuge : Sofronia et Norina ne sont qu’une seule et même personne. D’abord contrarié et vexé d’avoir été abusé, Don Pasquale, soulagé d’être débarrassé de sa mégère de femme, fait preuve d’indulgence et accepte l’union des deux jeunes gens.

Artistes

Dramma buffo en trois actes (1843)


Équipe artistique

Distribution

Coproduction avec le Royal Opera House, Covent Garden, Londres
et le teatro Massimo, Palerme
Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris

Galerie médias

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Entretien avec Michele Pertusi

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Les deux visages de Don Pasquale

Par Anna Schauder

Spécialiste du répertoire italien, Michele Pertusi évoque le personnage de Don Pasquale, vieil homme touchant et autoritaire, pris dans la toile de son propre entourage. À la fois comique et dramatique, l’œuvre de Donizetti est de retour sur la scène du Palais Garnier. Michele Mariotti dirige cet opéra bouffe napolitain, mis en scène par Damiano Micheletto avec Michele Pertusi dans le rôle-titre.

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Une minute pour comprendre l’intrigue

1:09 min

Dessine-moi Don Pasquale

Par Octave

Don Pasquale, vieux barbon célibataire, décide de se marier pour contrarier les plans de son neveu Ernesto. Mais Ernesto, avec l’aide du Docteur Malatesta, s’emploie à prendre Don Pasquale dans les filets du piège qu’il a lui‑même conçu : c’est à Norina, sa promise, qu’il confie le rôle de la future épouse. Docile puis intraitable, celle-ci excelle dans les jeux de faux‑semblants. Entre ces deux générations, le conflit couve et attise la comédie autant qu’il souligne la nostalgie des êtres. Damiano Michieletto fraie ici la voie de la sincérité et de la profondeur dramatique au cœur d’une oeuvre d’apparence légère, connue pour être l’apothéose du genre buffa.

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"Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris" - en partenariat avec France Musique

07 min

Podcast Don Pasquale

Par Nathalie Moller, France Musique

Avec « Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris », nous vous proposons des incursions originales dans la programmation de la saison à la faveur d’émissions produites par France Musique et l’Opéra national de Paris. Pour chacune des productions d’opéra et de ballet, Nathalie Moller pour le lyrique et Jean-Baptiste Urbain pour la danse, vous introduisent, avant votre passage dans nos théâtres, aux œuvres et aux artistes que vous allez découvrir. 

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Entretien avec Damiano Michieletto

04 min

La Morale est-elle si juste ?

Par Simon Hatab

Avec Don Pasquale, Donizetti revenait en 1843 à un réjouissant dramma buffo présentant tous les ingrédients du genre : déguisements, échanges de noms, faux mariage, neveu déshérité devenu héritier à la fin du drame, vieil oncle prêt à tout pour protéger son patrimoine... C’est au metteur en scène Damiano Michieletto qu’il revient de révéler la légèreté et la profondeur de cet ouvrage.


Vous signez avec Don Pasquale votre troisième mise en scène pour l’Opéra de Paris, après Le Barbier de Séville et Samson et Dalila. Qu’est-ce qui vous a décidé à monter l’opéra de Donizetti ?

Damiano Michieletto : C’est un opéra court qui représente un défi pour un metteur en scène. Donizetti y propose toute une galerie de portraits dessinés avec une grande précision. Tout comme le compositeur rénove et réinvente la forme dramatique et les caractères de l’opera buffa, l’intérêt pour moi était de porter sur l’ouvrage un regard neuf, d’en concevoir une vision moderne, d’arracher les personnages aux clichés habituels de l’opéra. Mais de le faire tout en respectant la comédie, de ne pas être ennuyeux sans être trop sophistiqué, en un mot, de prendre cette intrigue au sérieux sans être trop sérieux. Je constate que, souvent, dans les drames contemporains, les personnages de vieillards sont dépeints comme des êtres graves, pesants, comme s’ils avaient perdu leur pouvoir comique. Je pense qu’il faut garder de l’espace pour le rire et pour la légèreté.

Michele Pertusi (Don Pasquale) et Nadine Sierra (Norina), Palais Garnier 201
Michele Pertusi (Don Pasquale) et Nadine Sierra (Norina), Palais Garnier 201 © Vincent Pontet / OnP

Comment appréhendez-vous le personnage éponyme de Don Pasquale ?

D.M. : C’est un personnage faible, seul, incapable de se départir d’habitudes qui l’isolent encore davantage du reste du monde, un vieillard qui se comporte comme un enfant : bien qu’il ait beaucoup vécu, il est extrêmement immature, il n’a aucune expérience dans le domaine de l’amour et des sentiments, il n’a pas les moyens d’exprimer ses émotions. Il y a dans son chant même quelque chose de puéril. Comme s’il voulait perpétuellement se convaincre qu’il était encore vivant. De ce point de vue, il me fait penser à Falstaff : vieux mais se croyant encore jeune et attirant. Il aime séduire et, bien sûr, ses entreprises de séduction sont toujours vouées à l’échec. Il finit abandonné et désargenté et, comme dans Falstaff, cette fin ne manque pas de nous amuser. Cependant, Norina, Ernesto, Malatesta et jusqu’à Don Pasquale lui-même ont beau chanter que « la morale est très juste », on est en droit de la trouver bien amère. Il y a une certaine mélancolie dans Don Pasquale. Une

mélancolie qui culmine lorsque Norina gifle son « époux ». Il y a alors quelques minutes d’une musique vraiment différente de tout le reste de l’opéra. C’est le moment où le vieillard se heurte de plein fouet à la réalité. Il se sent vulnérable. Il se remémore sa jeunesse passée. Tout comme le héros de Verdi, Don Pasquale est dramatiquement fascinant, une sorte d’animal scénique. Parce qu’il se met en jeu, il est capable de prendre de gros risques, il est prêt à se jeter à corps perdu dans un jeu dont il ignore l’issue et quand il échoue, il est prêt à recommencer.


Votre mise en scène fait intervenir un dispositif vidéo. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

D.M. : Ce dispositif est lié au personnage de Malatesta, qui est un personnage pour le moins ambigu. C’est un « faux ami ». Le préfixe Mala- renvoie à la maladie. C’est le virus qui empoisonne la vie de Don Pasquale, une sorte d’éminence grise. Il se met apparemment au service de Norina, lui expliquant qu’il prévoit de donner une leçon à Don Pasquale afin que le vieillard laisse son neveu épouser la femme de son cœur mais, au fond, on ignore quelles sont ses vraies motivations. Il crée de toutes pièces un univers mensonger, une réalité alternative, dans le but de berner Don Pasquale. Il lui propose de lui présenter sa propre sœur, Sofronia, qu’il décrit comme angélique, innocente, candide, généreuse, modeste, douce, aimante et de surcroît élevée dans un couvent selon les clichés de la comédie de l’époque. Mais bien sûr, rien de tout cela n’est vrai : il s’agit en réalité de Norina qui, à peine épousée, se transformera, et lui fera vivre l’enfer. La vidéo nous sert à montrer cet écart entre le fantasme et la réalité.

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Dans les deux théâtres, des places à tarifs réduits sont vendues aux guichets à partir de 30 minutes avant la représentation :

  • Places à 35 € pour les moins de 28 ans, demandeurs d’emploi (avec justificatif de moins de trois mois) et seniors de plus de 65 ans non imposables (avec justificatif de non-imposition de l’année en cours)
  • Places à 70 € pour les seniors de plus de 65 ans

Retrouvez les univers de l’opéra et du ballet dans les boutiques de l’Opéra national de Paris. Vous pourrez vous y procurer les programmes des spectacles, des livres, des enregistrements, mais aussi une large gamme de papeterie, vêtements et accessoires de mode, des bijoux et objets décoratifs, ainsi que le miel de l’Opéra.

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  • Tous les jours, de 10h30 à 18h et jusqu’à la fin des représentations
  • Accessible depuis la place de l’Opéra ou les espaces publics du théâtre
  • Renseignements au 01 53 43 03 97

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