Créez votre compte Opéra ou identifiez-vous pour accéder à vos offres personnalisées.

S'identifier

Créez votre compte Opéra ou identifiez-vous pour accéder à vos offres personnalisées.

S'identifier
Mes avantages

Prix

    0€
    300€
    0€
    300€

Spectacle / Événement

Lieu

Expérience

Calendrier

  • Entre   et 

Les tarifs

Sélection dès 4 spectacles
Sélection dès 4 spectacles
Sélection dès 6 spectacles

Opéra
Nouveau

Il Trittico

Giacomo Puccini

Opéra Bastille

du 29 avril au 28 mai 2025

Opéra

Rigoletto

de Giuseppe Verdi

Opéra Bastille

du 01 décembre 2024 au 12 juin 2025

Réserver

Abonnez-vous à la saison 25/26

En ce moment

  • Don Carlos

    Opéra

    En savoir plus
    Vendredi Avril 18h00

    Opéra Bastille

  • Répétition publique : Sylvia

    Ballet - Rencontre

    En savoir plus
    Samedi Avril 15h00

    Complet

    Amphithéâtre Olivier Messiaen

  • Il Trittico

    Opéra

    Réserver
    Samedi Avril 19h00

    Opéra Bastille

  • Spectacle de l'École de Danse

    Ballet

    Réserver
    Samedi Avril 19h30

    Dernières places

    Palais Garnier

  • Cours Public des élèves de l'Ecole de Danse

    Répétition

    Réserver
    Dimanche Avril 11h00

    Dernières places

    Palais Garnier

  • Spectacle de l'École de Danse

    Ballet

    Réserver
    Dimanche Avril 14h30

    Complet

    Palais Garnier

  • fiBraM

    Danse

    Réserver
    Lundi Avril 10h00

    Amphithéâtre Olivier Messiaen

  • fiBraM

    Danse

    Réserver
    Lundi Avril 14h00

    Amphithéâtre Olivier Messiaen

  • fiBraM

    Danse

    Réserver
    Mardi Avril 14h00

    Amphithéâtre Olivier Messiaen

  • Il Trittico

    Opéra

    Réserver
    Mardi Avril 19h00

    Opéra Bastille

Identifiez-vous pour accéder à vos offres personnalisées

Les abonnements de la saison 25/26 sont ouverts à la vente : accédez dès maintenant à tous les spectacles en priorité, bénéficiez de réductions jusqu'à 30% et profitez d'un statut privilégié !

À ne pas manquer

Voir toute la programmation

Opéra

Don Carlos

Giuseppe Verdi

Opéra Bastille
du 29 mars au 25 avril 2025
En savoir plus

Ballet

Spectacle de l'École de Danse

Palais Garnier
du 24 au 29 avril 2025
Réserver

Ballet - Rencontre

Répétition publique : Sylvia

de Manuel Legris

Amphithéâtre Olivier Messiaen
du 26 avril au 17 mai 2025
En savoir plus

La vie de l’Opéra

  • Trois fois soprano
    Vidéo

    Trois fois soprano

  • L’Étoile Ludmila Pagliero fait ses adieux à la scène
    Vidéo

    L’Étoile Ludmila Pagliero fait ses adieux à la scène

  • Une danse hypnotique
    Vidéo

    Une danse hypnotique

  • Trois femmes, une trajectoire
    Vidéo

    Trois femmes, une trajectoire

  • Exposition Mats Ek - Souvenirs de créations
    Vidéo

    Exposition Mats Ek - Souvenirs de créations

  • À L'AFFICHE - DON CARLOS et Paris : JE T'AIME MOI NON PLUS ?
    Vidéo

    À L'AFFICHE - DON CARLOS et Paris : JE T'AIME MOI NON PLUS ?

  • L'Opéra vu par les enfants, avec Bleuenn Battistoni
    Vidéo

    L'Opéra vu par les enfants, avec Bleuenn Battistoni

  • Donner corps à un rêve : Inès McIntosh répète La Belle au bois dormant
    Vidéo

    Donner corps à un rêve : Inès McIntosh répète La Belle au bois dormant

  • Mathieu Ganio fait ses adieux à la scène
    Vidéo

    Mathieu Ganio fait ses adieux à la scène

  • Inventer pour continuer à rêver
    Article

    Inventer pour continuer à rêver

Trois fois soprano

Lire la vidéo

Entretien avec Asmik Grigorian

4:27 min

Trois fois soprano

Par Marion Mirande

Dans une production de Christof Loy, Asmik Grigorian prête la grande palette d’émotions propre à sa voix et son jeu scénique aux rôles de Lauretta, Giorgetta et Suor Angelica du Triptyque de Puccini.  

L’Étoile Ludmila Pagliero fait ses adieux à la scène

Lire la vidéo

Interview Ludmila Pagliero

5:42 min

L’Étoile Ludmila Pagliero fait ses adieux à la scène

Par Antony Desvaux

À l’occasion de ses adieux à la scène, Ludmila Pagliero interprète le ballet Appartement. La danseuse Étoile répète avec ses partenaires ce grand classique de Mats Ek créé en 2000 par le Ballet de l’Opéra national de Paris. Elle revient sur le choix de ce ballet pour ses adieux et aborde son travail en studio avec le chorégraphe. Elle partage enfin les émotions qui la traversent à l’approche de cet événement.  

Une danse hypnotique

Lire la vidéo

Naïs Dubocsq en studio avec Sharon Eyal

5:45 min

Une danse hypnotique

Par Antony Desvaux

Dix après la création de sa pièce emblématique OCD Love pour sa propre compagnie L-E-V, Sharon Eyal en propose une nouvelle version pour les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris. Naïs Duboscq partage l’expérience du travail en studio avec la chorégraphe et aborde la signature de son langage, la demi-pointe.

Elle évoque les images fortes qui composent la chorégraphie telles une fontaine de larme ou des coups de glaive. Elle explique enfin comment cette relecture d’OCD Love, intitulée Vers la mort, déploie le thème des troubles obsessionnels compulsifs à la fois dans la gestuelle et dans l’utilisation de la musique techno.  

Trois femmes, une trajectoire

Lire la vidéo

Entretien avec Christof Loy

9:06 min

Trois femmes, une trajectoire

Par Marion Mirande

Avec son Triptyque, Puccini livrait, en 1918, trois opéras d’univers différents – les quais de Seine au tournant du XXe siècle, un couvent au XVIIe, Florence à la fin du Moyen Âge – qui, bien qu’autonomes, forment un tout. En repensant leur ordre original, le metteur en scène Christof Loy écrit une dramaturgie où se dessine un profil de femme, incarné par la grande soprano Asmik Grigorian.  

Exposition Mats Ek - Souvenirs de créations

Lire la vidéo

6:43 min

Exposition Mats Ek - Souvenirs de créations

Par Antony Desvaux

À l’occasion de la reprise du ballet Appartement et des 80 ans de Mats Ek, le Palais Garnier s’habille aux couleurs de ce grand chorégraphe.

Pour célébrer son œuvre et les liens privilégiés entre Mats Ek et l’Opéra national de Paris, une sélection de costumes iconiques, d’accessoires et de photographies de ses grands ballets sont exposés dans les espaces publics du 27 mars au 31 août 2025.

José Martinez, directeur de la danse, et Ana Laguna, commissaire de l’exposition aux côtés de Coralie Cadène, évoquent l’univers de Mats Ek.

À L'AFFICHE - DON CARLOS et Paris : JE T'AIME MOI NON PLUS ?

Lire la vidéo

1:39 min

À L'AFFICHE - DON CARLOS et Paris : JE T'AIME MOI NON PLUS ?

Par Théo Schornstein, Valentine Boidron

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Don CarloS comme étant le plus bel opéra de Verdi… Peut-être avez-vous, aussi, entendu dire qu’il n’y avait pas plus belle musique verdienne que celle de Don CarlO. Alors, peut-être vous êtes-vous dit : à qui l’erreur ? Dit-on CarloS ou CarlO ? Ce Don, était-il Espagnol ou Italien ?

L'Opéra vu par les enfants, avec Bleuenn Battistoni

Lire la vidéo

1:58 min

L'Opéra vu par les enfants, avec Bleuenn Battistoni

Par Ming Fai Sham Lourenco

L'Opéra vu par Ambre, Mathilde, Roman et Olivia. Découvrez leur réactions étonnantes face à la danseuse Etoile Bleuenn Battistoni en ce moment à l'affiche de "La Belle au bois dormant" du 8 mars au 14 juillet 2025 à l'Opéra Bastille.  

Donner corps à un rêve : Inès McIntosh répète La Belle au bois dormant

Lire la vidéo

En répétition de La Belle au bois dormant

4:42 min

Donner corps à un rêve : Inès McIntosh répète La Belle au bois dormant

Par Antony Desvaux

À l’occasion de la reprise de La Belle au bois dormant de Rudolf Noureev, Inès McIntosh interprète le rôle d’Aurore. La Première danseuse aborde son travail en studio aux côtés de son partenaire Thomas Docquir.

Elle évoque le caractère ingénu, éthéré du personnage d’Aurore, et la manière dont elle lui donne corps par la technique.

Coachée par l’ancienne danseuse Étoile Agnès Letestu, Inès McIntosh explique notamment son travail des bras et des regards pour interpréter l’acte de la Vision.

Mathieu Ganio fait ses adieux à la scène

Lire la vidéo

6:57 min

Mathieu Ganio fait ses adieux à la scène

Par Antony Desvaux

À l’occasion de ses adieux à la scène, Mathieu Ganio interprète le rôle-titre d’Onéguine. Le danseur Étoile répète avec sa partenaire Ludmila Pagliero ce grand ballet de John Cranko.

Il revient sur le choix de ce ballet et aborde son travail en studio avec le répétiteur invité Reid Anderson qui lui transmet le rôle. Il partage enfin les émotions qui le traversent à l’approche de cet événement.

© Andrea Messana / OnP

Inventer pour continuer à rêver

Lire l’article

Entretien avec Laurent Pelly

10 min

Inventer pour continuer à rêver

Par Simon Hatab

En 2013, une nouvelle production des Puritains, mise en scène par Laurent Pelly, entrait au répertoire de l’Opéra national de Paris. À l'occasion de la reprise de cet ouvrage cette saison à l'Opéra Bastille, découvrez l'entretien que Laurent Pelly avait alors accordé au magazine de l’Opéra. Il y exposait sa fascination pour la dernière œuvre de Bellini, les enjeux scénographiques auxquels il avait été confronté et l’utilisation de la vidéo comme ressort dramaturgique. 


En tant que metteur en scène de théâtre et d’opéra, vous fréquentez assidûment le XIXe siècle. Comment situez-vous Les Puritains dans votre géographie personnelle de cette période ?

Laurent Pelly : Entre l’opéra romantique et le bel canto. Ce qui me fascine dans le dernier opéra de Bellini, je crois que c’est avant tout le chant. Il est vrai que j’ai beaucoup travaillé sur le XIXe siècle, mais plutôt sur la seconde moitié. Je n’ai jamais vraiment abordé le bel canto : ni Rossini, ni Verdi – à l’exception de La Traviata que j’ai mise en scène à Santa Fe. Mais La Traviata n’est déjà plus du bel canto : c’est du théâtre. Je me souviens que lorsque j’ai fait L’Elixir d’amour à l’Opéra Bastille – mon premier Donizetti – je me posais beaucoup de questions : certes c’était une pièce comique, très théâtrale, certes ce n’était pas l’aria da capo de Haendel... mais je ne me trouvais pas moins en présence d’un code nouveau pour moi, un code fait de répétitions et de variantes... loin du dialogue chanté. Or, en tant que metteur en scène, ce qui m’intéresse avant tout, c’est de me servir de la forme pour raconter une histoire. Pour « L’Elixir », petit à petit, en utilisant l’énergie des chanteurs, j’étais parvenu à apprivoiser ces codes, à les rendre vivants, à donner du sens à la moindre note, à ne jamais laisser la musique se dérouler gratuitement. Aujourd’hui, j’en suis exactement au même point avec Les Puritains : comment, à partir de cette nouvelle matière musicale, construire une théâtralité ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre avec le chef et les interprètes. Mon plus grand plaisir est de travailler au plus proche des chanteurs et des chœurs, de prendre appui sur leur interprétation pour dessiner ma mise en scène.

Dans une œuvre telle que Les Puritains, le chant – plus que le livret – représente pour vous le véritable enjeu de la mise en scène ?

Oui. Je pars du principe que la musique prédomine parce que l’intrigue est étrangement construite. Sérieuse sans l’être tout à fait. Comment comprendre sinon qu’au début de la pièce, les habitants de la forteresse en liesse annoncent le mariage d’Elvira avec un homme du camp adverse sans que la jeune femme semble être au courant ? Comment comprendre qu’elle essaie son voile nuptial sur une prisonnière qu’elle ne connaît pas, qui se révèlera être la Reine et qui s’enfuira avec Arturo. Tout cela me semble davantage tenir du fantasme que de la réalité. C’est ce qui a motivé notre décision de raconter cette histoire à travers le regard subjectif d’Elvira. Tirer ce fil nous a permis de construire une dramaturgie solide, quitte à s’éloigner de la réalité historique, mais en se référant constamment à la musique. D’ailleurs, cette trame historique m’apparaît davantage comme un prétexte que comme un ressort profond du drame. Contrairement à Victor Hugo qui, lorsqu’il écrit son Cromwell, réunit une documentation considérable, interroge passionnément – à travers la figure du Lord-protecteur – son rapport au mythe napoléonien et à sa propre époque, je ne crois pas que Bellini et son librettiste Pepoli se soient réellement passionnés pour l’Angleterre du XVIIe siècle et le conflit entre Royalistes et Puritains...

Cette façon de raconter une histoire à travers les yeux d’un personnage semble tenir davantage des codes de l’écriture romanesque ou cinématographique que de ceux du théâtre...

Ce sont des médias qui m’inspirent beaucoup. Le cinéma, surtout. J’appréhende souvent l’espace scénique – la construction d’une scénographie – à travers les mouvements d’une caméra imaginaire. Champ, contrechamp, travellings, plans d’ensemble et plans rapprochés... Au théâtre, comment puis-je transposer ces techniques cinématographiques ? Comment puis-je obtenir un rythme de montage ?

© Les Puritains, Opéra Bastille, 2019 © Sébastien Mathé / OnP

Pour Les Puritains, comment traduisez-vous ce principe de « caméra subjective » avec les moyens proprement théâtraux que sont la scénographie, les costumes...?

L’idée était de traiter l’époque – en jouant en costumes et dans un décor historiques – tout en la revisitant : créer un univers mental, rêveur. Avec ma scénographe Chantal Thomas, nous avons imaginé un objet scénographie assez fou, à la fois pur et très complexe. Le décor représente un château anglais inspiré du XVIIe siècle, mais qui se réduirait à ses angles et à ses arrêtes : une immense cage sur un plateau tournant qui enferme le personnage dans un monde rigoureux et austère, historique et irréel. Il en va de même pour les costumes, pour lesquels j’ai travaillé sur des lignes d’époque mais complètement épurées, avec des matières qui ne sont absolument pas réalistes. Nous traitons le chœur, par exemple, d’une façon très graphique. Il apparaît comme un ensemble de pions sur un grand échiquier, des silhouettes extrêmement rigides. Le monde est comme vu à travers le regard d’une Elvira en proie à la folie.

Le recours aux projections vidéo – assez rare dans vos mises en scène – participe-t-il également de ce processus ?

Oui, et c’est intéressant parce que l’utilisation d’un tel dispositif est nouvelle pour moi. C’est une expérience supplémentaire que je tente avec ces Puritains. A certains moments du spectacle sont projetées des images en noir et blanc, des plans rapprochés des personnages, qui nous font perdre nos repères spatiaux et contribuent à cette atmosphère cauchemardesque, cet enfermement dans l’espace mental d’Elvira. Par extension, cette idée dramaturgique me permet également d’aborder le thème du personnage féminin sacrifié, comme dans toutes les œuvres - ou presque - du XIXe siècle.

© Les Puritains, Opéra Bastille, 2019 © Christophe Pelé / OnP

La question de la condition des femmes au XIXe siècle est-elle un sujet qui vous touche particulièrement ?

Non pas la condition des femmes, mais plutôt la jubilation qu’éprouve le spectateur du XIXe siècle à voir souffrir, et souvent mourir, les grandes héroïnes, sacrifiées sur l’autel de la morale bourgeoise. Je viens de refaire La Traviata cet été... Manon est dans le même cas, Carmen également... Parce que ces femmes sortent de la norme, sont en quête de liberté, il y a une sorte de scandale, mais aussi d’excitation réactionnaire à les voir payer de leur vie leur désir d’émancipation. Certes, dans Les Puritains, Elvira survit, mais elle fait tout de même l’expérience de la folie. Et comme elle vit dans un univers guerrier, très masculin, au sein duquel elle tente de vivre ses désirs, je trouve que rêver la pièce à travers ses yeux a du sens.

Parallèlement à la carrière prolifique que vous menez à l’opéra, vous travaillez très régulièrement au théâtre. Que vous apporte ce va-et-vient entre l’art dramatique et l’art lyrique ?

Même si les deux sont liés, même si j’ai l’impression de faire le même métier, travailler à l’opéra a beaucoup apporté à l’homme de théâtre que j’étais. Ce qui m’intéresse beaucoup dans l’art lyrique, c’est la « convention absolue » : dès lors qu’un personnage chante, il faut trouver, inventer des solutions pour pouvoir continuer à rêver. Et comme j’aime justement construire des dramaturgies oniriques, cette « contrainte » me convient parfaitement. L’opéra m’a également appris les grands espaces : c’est très rare que l’on travaille sur d’aussi grands plateaux au théâtre. Et puis, les hasards des programmations ont fait que j’ai beaucoup travaillé sur le répertoire du XIXe à l’opéra et qu’au théâtre, j’ai monté dernièrement deux pièces de Victor Hugo. Alors forcément, les univers se mettent à dialoguer - les époques, les styles, les façons d’envisager le spectacle...


Vous faites souvent référence à Victor Hugo, que, de fait, vous avez beaucoup mis en scène. Vous avez dit en plaisantant, qu’au théâtre, vous pourriez très bien vivre en ne montant que Shakespeare et Hugo. En quoi ces deux auteurs nourrissent-ils particulièrement votre théâtre ?

Hugo et Shakespeare - qui l’inspirait beaucoup - sont pour moi deux grands maîtres parce que leur théâtre mêle intimement tragédie et comédie humaines. Récemment, j’ai mis en scène Macbeth : il s’agit d’une pièce terrible, violente, sanglante, mais dans laquelle je ne peux m’empêcher de voir une dimension farcesque - qu’a très bien perçue Jarry dans « Ubu » - : assassiner tout le monde pour s’approprier et conserver le pouvoir, se murer dans sa propre folie... Cette façon qu’ont Shakespeare et Hugo d’osciller constamment entre la profondeur et légèreté m’aide beaucoup à appréhender les œuvres que je mets en scène, jusqu’à cette production des Puritains : ce château-prison gigantesque et transparent, cette guerre meurtrière et dérisoire...

Comparées à celles d’autres metteurs en scène dont les esthétiques sont immédiatement identifiables, vos mises en scène se suivent mais ne se ressemblent pas – alors même que vous collaborez souvent avec la même scénographe. Est-ce un souci permanent que vous avez de vous renouveler, d’inventer sans reproduire ?

Je ne me pose pas tout à fait le problème en ces termes. Disons que j’ai la conviction que c’est l’œuvre qui doit m’imposer son esthétique. C’est pour cette raison que ma mise en scène des Puritains ne ressemblera ni à Giulio Cesare, ni à L’Elixir d’amour, ni à Platée. Avec ma scénographe Chantal Thomas, nous n’avons aucune recette. Nous aimons toujours repartir à zéro. Bien sûr, j’ai des obsessions, et ma façon de raconter les histoires s’en ressent : je suis fasciné par l’illusion théâtrale, et cette fascination peut se retrouver d’un spectacle à l’autre. Mais ce qui m’intéresse avant tout, c’est de me laisser complètement imprégner par l’œuvre. Il arrive que j’éprouve le besoin de transposer, de changer l’époque, de déstructurer une œuvre, parce que nous n’avons plus les références culturelles pour la comprendre. Mais pour d’autres, je m’y refuse absolument. Je viens par exemple de remonter au Japon L’Enfant et les sortilèges. Quand je mets en scène un chef-d’œuvre si complexe dramaturgiquement et scénographiquement, mon rôle est d’abord de tout faire pour qu’il « fonctionne ». Si je commence à le déstructurer, je risque de le tuer... 

Actualités

Voir toute l’actualité
  • En savoir plus

    24 avril 2025

    Nouveau

    Elisabeth Platel – 20 ans à la Direction de l’École de Danse

  • En savoir plus

    15 avril 2025

    Tous à l'Opéra ! Édition 2025

  • En savoir plus

    17 avril 2025

    Adieux à la scène de la Danseuse Étoile Ludmila Pagliero

  • En savoir plus

    16 avril 2025

    Disparition de Jean-Pierre Bonnefous

  • En savoir plus

    10 avril 2025

    Annonce des Prix de l'Arop pour la saison 2023/2024

  • En savoir plus

    03 avril 2025

    Tournées du Junior Ballet - saisons 24/25 et 25/26

  • En savoir plus

    03 avril 2025

    Un bal masqué : changement de distribution

  • En savoir plus

    31 mars 2025

    Ma nuit chez Dante

  • En savoir plus

    27 mars 2025

    Centenaire de la naissance de Pierre Boulez en 2025

  • En savoir plus

    17 mars 2025

    Visite guidée virtuelle du Palais Garnier

L’Opéra en streaming

POP - Paris Opera Play

Avec POP, le site de streaming de l'Opéra de Paris, regardez nos plus beaux spectacles où que vous soyez.

Découvrir

Essai gratuit 7 jours

Haut de Page