Directeurs, maîtres de ballets, metteurs en scène, chorégraphes, architectes… Octave s’est intéressé aux personnalités qui ont marqué l’histoire de l’Opéra qui continue, aujourd’hui encore, à attirer les grands noms de la musique et de la danse.
Né à Mirando de Ebro (Burgos), Calixto Bieito a été directeur du Teatre Romea de Barcelone, du Festival International des Arts de Castilla y Léon et du Barcelona International Teatre (Bit). Il fait ses premiers pas dans l’univers du théâtre musical en 1996 lorsqu’il met en scène la zarzuela La Verbena de la Paloma à Barcelone, première expérience suivie par Pierrot
lunaire de Schönberg au Teatre Lliure. Son Don Giovanni libidineux à l’English National
Opera, son interprétation du Bal masqué de Verdi dans la même maison, avec, assis face au public, un cercle d’hommes politiques cravatés occupés à lire le journal aux toilettes, les tortures et les viols de son Trouvère (Staatsoper Hannover) et les prostituées de son Enlèvement du sérail (Komische Oper) ont établi sa réputation de metteurs en scène parmi les plus controversés mais aussi les plus passionnants de sa génération. Sa direction d’acteurs porte les chanteurs vers une libération physique explosive. Sa mise en scène de Carmen, présentée à l’Opéra national de Paris en 2017, transposée dans les années 1930, est imprégnée du souvenir de la dictature franquiste finissante et d’une histoire familiale meurtrie par la Guerre d’Espagne. Il a fait ses débuts à l’Opéra national de Paris en 2016 avec Lear d’Aribert Reiman. Sa scénographie, pleine d’images fortes, se concentre sur la tension permanente qui règne entre les personnages. Cette saison, il revient pour la mise en scène de Simon Boccanegra de Giuseppe Verdi à l’Opéra Bastille.