Né à Dunfermline en Écosse, Kenneth MacMillan étudie la danse à l’École du Sadler’s Wells Ballet (devenu le Royal Ballet) avant d’intégrer la compagnie en 1946. Sa carrière débute véritablement lorsqu’il est recruté par Ninette de Valois pour le Sadlers’ Wells Theatre Ballet, une troupe plus petite qui deviendra une véritable pépinière de talents. Excellent danseur mais souffrant de trac, MacMillan préfère se tourner vers la chorégraphie. Son premier ballet, Danses concertantes (1955, entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra en 1984), dans une scénographie de Nicholas Georgiadis – bientôt son collaborateur favori – révèle sa grande créativité. En 1965, son Roméo et Juliette marque une évolution significative dans la tradition des grands ballets, élément essentiel du Royal Ballet dont il est chorégraphe résident. MacMillan, très affecté par le refus du Covent Garden de monter son ballet sur Le Chant de la terre de Gustav Mahler, prend la direction du Ballet de l’Opéra de Berlin-Ouest. Son collègue et ami John Cranko, directeur du Ballet de Stuttgart, lui propose alors, en 1965, de programmer la création du Chant de la terre (entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra en 1978) qui rencontre un triomphe.
Tout comme son entrée au répertoire du Royal Ballet quelques mois plus tard… En 1970, il revient à Londres pour prendre la direction du Royal Ballet. Ses nouvelles créations reçoivent un accueil mitigé, dont L’Histoire de Manon (1974), entré au répertoire du Ballet de l’Opéra en 1990. Il démissionne en 1977 pour se consacrer à la chorégraphie. Directeur associé de l’American Ballet Theatre de 1984 à 1989, puis Associé artistique du Houston Ballet de 1989 à sa mort en 1992, il a aussi créé Métaboles et monté Les Quatre Saisons (1978) puis Danses concertantes (1984) pour le Ballet de l’Opéra.