Danseur et chorégraphe français, Pierre Lacotte est considéré comme le spécialiste de l’école française du XIXe siècle. Formé à l’École de Danse de l’Opéra, il entre dans le Corps de ballet en 1946 et gravit rapidement les échelons pour être promu Premier danseur en 1951. L’une de ses premières créations, La Nuit, est primée par la Télévision belge en 1954, ce qui l’incite à démissionner pour poursuivre ses recherches chorégraphiques. En 1955, Pierre Lacotte fonde sa propre compagnie Les Ballets de la Tour Eiffel, qui se produit au Théâtre des Champs-Élysées. Il poursuit parallèlement sa carrière d’interprète en France et à l’étranger. Sollicité par plusieurs festivals qui lui commandent des pièces, il devient, en 1963, directeur des Ballets des Jeunesses Musicales de France, pour lesquels il réalise plusieurs créations, notamment Bifurcations, Hamlet, Penthésilée et La Voix (en collaboration avec Édith Piaf). C’est en écrivant un livre sur le ballet romantique qu’il retrouve, en 1968, des documents inédits sur La Sylphide de Philippe Taglioni (1832), qui l’encouragent à remonter l’œuvre. Réalisée d’abord pour la télévision (1971), La Sylphide est ensuite portée à la scène, au Palais Garnier : la Première est donnée le 9 juin 1972 avec Ghislaine Thesmar et Michaël Denard. Devenu le « spécialiste » des reconstitutions du répertoire romantique, il remonte Coppélia (1973) et le pas de six de La Vivandière (1976), ainsi que le pas de deux du Papillon (1976) pour l’Opéra national de Paris. Suivront Marco Spada (1984), L’Oiseau de feu (École de danse, 1991) Paquita (2001). En 2013, il crée Célébration, à l’occasion du tricentenaire de l’École française de Danse. Après avoir donné des classes d’adage au CNSMDP et à l’Opéra, Pierre Lacotte est nommé en 1985, avec Ghislaine Thesmar, co-directeur des nouveaux Ballets de Monte-Carlo, qu’il quitte en 1988 pour rejoindre le Ballet de l’Opéra de Vérone. De 1991 à 1999, il est directeur artistique du Ballet de Nancy et de Lorraine.