Directeurs, maîtres de ballets, metteurs en scène, chorégraphes, architectes… Octave s’est intéressé aux personnalités qui ont marqué l’histoire de l’Opéra qui continue, aujourd’hui encore, à attirer les grands noms de la musique et de la danse.
Peter Sellars s’est fait connaître par ses relectures d’ouvrages du répertoire, s’engageant dans les événements politiques et sociaux de notre époque. À travers les grandes œuvres du répertoire, en particulier du XXe siècle, il interroge inlassablement notre société, parle de notre présent, de nos difficultés à vivre ensemble. A la fin des années 80, il présente une interprétation iconoclaste de la « trilogie » Mozart / Da Ponte : il situe Don Giovanni à Harlem, Les Noces de Figaro dans un appartement de la Trump Tower et Cosi fan tutte dans un drugstore américain. Il entretient une collaboration étroite avec le compositeur John Adams, à qui il souffle l’idée de son premier opéra, Nixon in China (la visite de Nixon en Chine), ainsi qu’avec Kaija Saariaho (L’Amour de loin, Adriana Mater, Only the Sound Remains). En 1992, il met en scène Saint-François d’Assise d’Olivier Messiaen au Festival de Salzbourg. Le spectacle est repris quelques mois plus tard à l’Opéra Bastille. Pour cette production, déjà, Peter Sellars remplit l’espace scénique de dizaines de téléviseurs. En 2005, il présente Tristan et Isolde à l’Opéra national de Paris, en collaboration avec Bill Viola. La vidéo y devient une part entière et primordiale du spectacle, conçu comme un rituel proche de la cérémonie d’initiation voulue par Wagner.