Directeurs, maîtres de ballets, metteurs en scène, chorégraphes, architectes… Octave s’est intéressé aux personnalités qui ont marqué l’histoire de l’Opéra qui continue, aujourd’hui encore, à attirer les grands noms de la musique et de la danse.
Entré à la Cour du Roi à 20 ans, Lully jouit très tôt d’une excellente renommée d’instrumentaliste et de compositeur. Il tisse rapidement un lien de camaraderie avec le jeune monarque. Il est nommé surintendant de la musique de chambre en 1661. Son étroite collaboration avec Molière et Corneille s’illustre dans Psyché en 1671, comédie-ballet à la lisière de l’opéra. Il achète auprès de Perrin le droit de diriger l’Académie au prix d’une importante pension et, le 29 mars 1672, le roi délivre des lettres patentes accordant à Lully de nouveaux privilèges : l’Académie devient royale, les pièces de musique seront composées tant en vers français qu’en langues étrangères. Le privilège est conféré à Lully sa vie durant et il devient interdit à tous comédiens et musiciens de représenter, sans son accord, une pièce comportant plus de deux airs et de deux instruments. Malgré les nombreuses oppositions, Lully s’installe au Jeu de paume rue de Vaugirard puis, après la mort de Molière en 1673, dans la salle du Palais Royal, rue Saint Honoré. Imposant une discipline stricte, il organise le fonctionnement de l’Académie d’une main de maître. Le public se passionne pour l’opéra qui jouit alors d’une vogue immense et devient un genre majeur.