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© Behrens, Herbert / Anefo
Né à
Kiev en 1905, Serge Lifar découvre la danse en 1920 en accompagnant un ami au
studio de Bronislava Nijinska, la sœur de Nijinski. C’est une révélation… Il
devient son élève jusqu’au jour où elle rejoint Serge Diaghilev et ses Ballets
russes à Paris. Il manque de garçons. Nijinska présente alors ses danseurs,
mais seul Lifar trouve grâce aux yeux de Diaghilev qui l’envoie travailler en
Italie avec le Maître Cecchetti afin de parfaire sa technique et d’affiner son style. Il danse dans les créations de La
Chatte, Ode, Le Pas d’acier… La « rencontre » Balanchine-Lifar produit deux
chefs-d’œuvre : Apollon musagète et Le Fils prodigue. En 1929,
Serge Lifar règle sa première chorégraphie, Renard, sur une musique de
Stravinsky : c’est un triomphe, une nouvelle esthétique du ballet est née. À la
mort de Diaghilev, le 19 août 1929, la carrière de Serge Lifar prend un autre
tournant. L’administrateur-mécène de l’Opéra, Jacques Rouché, l’invite pour
danser dans Les Créatures de Prométhée sur la musique de Beethoven.
Balanchine commence la chorégraphie mais tombe malade. Lifar règle entièrement
le ballet, en modifie le livret et donne la primauté au rôle de Prométhée qu’il
incarne. L’année suivante, Serge Lifar est nommé maître de ballet de l’Opéra et
prend effectivement les rênes de la compagnie, auquel
il consacrera près de trente ans de sa vie. Durant son mandat, il crée une
classe d’adage – grâce à lui, le danseur n’est plus le « faire-valoir » de la
ballerine – et développe son style néoclassique, point de fusion des techniques
classique et moderne. Il crée un répertoire composé de ses propres œuvres (Icare,
Entre deux rondes, Istar, Le Chevalier et la damoiselle, Les
Animaux modèles, Roméo et Juliette, Suite en blanc, La
Réversibilité, Les Mirages, Phèdre et Variations),
d’œuvres emblématiques des Ballets russes et de grands classiques du XIXe
siècle, dont Giselle qui avait
disparu du répertoire. Serge Lifar forme
de jeunes Étoiles (Yvette Chauviré, Liane Daydé, Lycette
Darsonval, Claude Bessy, Christine Vaussard…), dynamise le Corps de ballet,
institue des soirées entières de ballet, Ayant ainsi remodelé le Ballet de l’Opéra, il l’entraîne dans de
nombreuses tournées à l’étranger, au Canada, aux États-Unis, au Brésil, en
Argentine, au Japon, en U.R.S.S. Maître de ballet sous l’Occupation, Lifar est
condamné en 1945 par le Comité d’épuration et suspendu d’activité à l’Opéra
pendant un an. Il y revient avec Les
Mirages en 1947, dans un climat tendu. Il restera en poste jusqu’en
1958. A ses dons de danseur-chorégraphe
et de pédagogue, il faut ajouter qu’il fut un brillant conférencier : il a fait
entrer la danse à la Sorbonne, a créé l’Université de la danse et organisé des
expositions sur les Ballets russes, Nijinski, Pavlova, Pouchkine… Il meurt à
Lausanne en 1986.
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