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© Jacques Moatti
Né à bord du Transsibérien, non loin du Lac Baïkal, Rudolf Noureev (1938-1993) a d’abord été initié à la danse folklorique à Oufa (Bachkirie). Il verra son premier ballet à l’âge de sept ans à l’Opéra d’Oufa, mais ne commencera une formation de danseur qu’à l’âge de quinze ans.
Deux ans plus tard, il poursuivra ses études au sein de l’École Vaganova de Leningrad avec le maître Alexandre Pouchkine de 1955 à 1958. Il est admis l’année suivante dans le Corps de ballet du Kirov et devient soliste.
À l’occasion d’une tournée, Noureev fait sa première apparition sur la scène du Palais Garnier le 15 mai 1961, lors d’une répétition générale de La Belle au bois dormant. Il fera également sensation dans l’Acte des Ombres de La Bayadère trois jours après avoir demandé l’asile politique auprès des douaniers français à l’aéroport du Bourget le 16 mai 1961. La direction du Kirov avait en effet décidé de le renvoyer à Moscou sans le laisser poursuivre la tournée du Ballet à Londres. Paris restera ainsi une ville symbole pour lui.
Il prendra la Direction du Ballet de l’Opéra national de Paris de 1983 à 1989 après avoir dansé pour de nombreuses compagnies (entre autres les Ballets du Marquis de Cuevas, le Ballet royal de Londres) et créé Tancrède (Opéra de Vienne, 1966) ou Manfred (Opéra de Paris, 1979).
Le répertoire du Ballet sera enrichi par ses relectures des chorégraphies de Marius Petipa. Elles comprennent Don Quichotte (1981), Raymonda (1983), Le Lac des cygnes (1984), Roméo et Juliette (1984), Casse-Noisette (1985), Cendrillon (1986), La Belle au bois dormant (1989) et La Bayadère (1992). La place accordée au danseur masculin, dévalorisé dans le ballet depuis le XIXe siècle, gagnera en importance dans ses œuvres.
Noureev fera également des chorégraphies contemporaines telles que La Tempête (1984), Bach Suite (1984) et Washington Square (1985). Il proposera un répertoire contemporain extrêmement diversifié (Frederick Ashton, Rudi van Dantzig, Roland Petit, Maurice Béjart, George Balanchine, Glen Tetley, Martha Graham, Murray Louis, Jerome Robbins, Bob Wilson, Paul Taylor, Hans van Manen, Lucinda Childs, Twyla Tharp, William Forsythe).
Enfin, il instaurera une tradition nouvelle à l’Opéra en nommant les Etoiles sur scène, à l’issue du spectacle, devant leur public. La scène du Palais Garnier a une grande importance pour lui, puisqu’il saluera son public pour la dernière fois à l’Opéra, à l’issue de La Bayadère le 8 octobre 1992. Ses obsèques en janvier 1993 seront aussi célébrées au Palais Garnier.
Rudolf Noureev a été Chevalier de la Légion d’Honneur (1988) et Commandeur des Arts et Lettres (1992).
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