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« L’art naît de la contrainte : intégrer les enjeux environnementaux à nos activités n’est pas une entrave à la liberté de création, cela constitue à l’inverse une occasion d’enrichir notre manière de penser le spectacle et le lien de l’Opéra avec ses publics et ses partenaires.
Eco-concevoir les productions, mieux planifier les déplacements de nos artistes, maîtriser l’impact de nos bâtiments et de nos activités numériques, sont autant d’actions qui nous permettront de construire pour les générations futures un opéra en cohérence avec les enjeux de transition écologique. »
Alexander Neef, Directeur général de l’Opéra de Paris
En organisant son action pour répondre à ces enjeux, l’Opéra de Paris souhaite agir, à l’instar d’autres acteurs du monde lyrique et chorégraphique et en coopération avec eux, en faveur de la transition écologique. L'institution entend réduire son impact environnemental dans tous ses domaines d’activités tout en conservant son ambition et son excellence artistiques.
Au cours des dix dernières années, l’Opéra de Paris a mené plusieurs actions significatives pour maîtriser sa consommation énergétique et diminuer son impact environnemental :
• Baisse de 10 % de la consommation d’électricité : Le contrat de maintenance multi-technique de l’Opéra de Paris prévoit un contrat de performances énergétiques (CPE) fixant des objectifs minimum et maximum de consommation de fluides énergétiques. Le pilotage raisonné des consommations a permis de diminuer les consommations d’électricité de 10 % en 10 ans.
• Approvisionnement à 100 % en électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables : Depuis 2016, l’Opéra de Paris est intégralement alimenté en énergie verte. Le fournisseur Volterres atteste annuellement de cet approvisionnement via un certificat d’énergie verte d’origine garantie. Le mix énergétique actuel combine deux sources, le solaire et l’éolien. Un fournisseur tiers gère l’alimentation du site des ateliers Berthier grâce à un marché basse tension, également 100 % vert.
• Baisse de 30 % de la consommation d’eau à l’Opéra Bastille : Cette économie est le résultat d’actions de rénovation des équipements terminaux des sanitaires et des éléments de plomberie mises en œuvre sur le long cours : installation de robinets réducteurs de débit pour éviter les surconsommations, remplacement des ballons d’eau chaude et des chasses d’eau pour éviter les fuites et campagnes de sensibilisation des salariés.
• Approvisionnement à 50 % en produits certifiés dans la restauration collective, dont 30 % de produits biologiques : L’Opéra de Paris mène depuis plusieurs années une réflexion sur l’amélioration de la qualité des produits proposés dans le cadre de la restauration collective. Depuis 2018, des clauses environnementales dans les marchés de restauration imposent aux prestataires de respecter les 50 % de produits certifiés dont 30 % de produits biologiques, comme le prévoit la loi Egalim.
• Installation d’un parc d’éclairages LED en zone publique à Garnier et Bastille : Dès 2015, au Palais Garnier, une opération d’envergure a été menée pour installer des éclairages LED dans la totalité de la zone publique, représentant aujourd’hui 50 % des éclairages du bâtiment. En 2017, les pavés lumineux de la zone publique de Bastille ont également été équipés en LED, soit 15 % du total des installations lumineuses du bâtiment.
-11 % de consommation électrique entre septembre 2022 et avril 2023, par rapport à la même période la saison précédente
-27 % de consommation de chauffage entre septembre 2022 et avril 2023, par rapport à la même période la saison précédente
100 % d’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables
80 % en moyenne de l’éclairage d’une production couvert par des LED en 2022
90% de l’aluminium remplacé par l’acier et le bois dans le cadre de la construction des décors depuis 2021
60 % du bois Okoumé remplacé par du peuplier et du pin maritime depuis 2022
50 % de produits certifiés dont 30 % de produits biologiques prévus en restauration collective
En 2022, l’Opéra de Paris a réalisé son premier bilan carbone basé sur l’année 2019, année représentative avant la crise sanitaire. Conduit dans le cadre du mécénat de compétences d’EY, ce bilan fait apparaître un total d’émissions de gaz à effet de serre (scopes 1, 2 et 3) de 44 654 tCO2e (tonne équivalent CO2).
À titre de comparaison, 1 tCO2e correspond à la consommation annuelle d’un studio chauffé au gaz ou à une distance de 5 000 km parcourus par une petite voiture citadine à essence. On estime par ailleurs que l'empreinte carbone annuelle des Français représente 9,9 tCO2e par habitant en 2021.
Les scopes 1 et 2 du bilan carbone de l’Opéra représentent à peine 5 % du bilan total, soit 2194 tCO2e. Ils correspondent aux émissions directes de gaz à effet de serre et aux émissions indirectes liées à l'énergie consommée et concernent principalement les réseaux de chaleur et la production d’électricité.
Le scope 3, correspondant aux autres émissions indirectes de l’établissement, pèse quant à lui pour 42 460 tCO2e, soit 95 % des émissions de gaz à effet de serre de l’établissement, dont 89 % sont concentrées sur les cinq postes suivants :
Parallèlement au bilan carbone, l’Opéra de Paris a réalisé un audit énergétique de ses deux théâtres qui a permis d’analyser précisément la répartition des consommations d’énergie, notamment la consommation électrique qui représentait 17 800 MWh en 2019, soit l’équivalent de la consommation d’une ville française de 8000 habitants, et de dégager des pistes d’amélioration sur la période 2022-2024.
En s’appuyant sur les résultats du bilan carbone et de l’audit énergétique réalisés en 2022, l’Opéra de Paris a formalisé son premier plan d’actions développement durable à travers une feuille de route couvrant 9 domaines d’action :
Ce plan d’action a été complété fin 2022 par un plan de sobriété qui a été mis en place pour répondre à la crise énergétique et qui s’inscrit dans le plan gouvernemental de réduction des consommations énergétiques, fixant l’objectif de -10 % de consommation à échéance 2024 par rapport à 2019.
Les quatre sites de l’Opéra de Paris - l’Opéra Bastille, le Palais Garnier, l’École de Danse et les ateliers Berthier - représentent plus de 185 000 m2 à chauffer et ventiler.
En 2022, l’Opéra de Paris a mené plusieurs actions de sobriété afin de réaliser des économies d’énergie, immédiates et mesurables, et rendre possible un management énergétique optimisé de ces derniers :
L’ensemble de ces mesures a eu des effets très positifs, avec une réduction de 11 % de la consommation d’électricité et de 27 % de la consommation de chauffage entre septembre 2022 et avril 2023 par rapport à la même période de la saison précédente.
Dans les années à venir, l’évolution des usages et les travaux de rénovation technique importants contribueront à réduire plus encore les consommations énergétiques des bâtiments, et de nouvelles actions seront identifiées pour poursuivre la transition de l’établissement vers une gestion plus durable de ses activités.
A cet égard, l'Opéra de Paris participe cette année au Championnat de France des économies d’énergie et s'engage, aux côtés de plus de 500 bâtiments publics, dans la première édition du concours CUBE ÉTAT. Cette compétition vise à réduire les consommations énergétiques du Palais Garnier et de l'Opéra Bastille grâce à une mobilisation collective des occupants sur les bons usages.
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La conduite de la politique de développement durable est assurée par Violaine Charpy, directrice déléguée, en charge de la stratégie, des investissements et du développement durable et de son équipe, au sein de la Direction générale.
Pour structurer et animer cette politique dans l’ensemble de l’établissement, le comité de direction de l’Opéra de Paris est engagé dans la démarche et un réseau de référents développement durable, rassemblant des représentants de toutes les directions artistiques, techniques et administratives, a été créé au deuxième trimestre 2023. Ce réseau d’une trentaine de correspondants s’engage à nourrir les initiatives menées par l’Opéra de Paris, relaie l’information et les bonnes pratiques au sein des équipes.
L’Opéra de Paris a fait de la formation des salariés une priorité pour la saison 23-24. Pour sensibiliser les collaborateurs en interne, une communication dédiée et des actions de formation et de sensibilisation fortes sont développées, avec l’appui du réseau de référents développement durable qui a bénéficié en juin 2023 de premières sessions de sensibilisation à la fresque du climat dans le cadre du mécénat de compétences avec EY.
Deux conférences données en octobre 2023 par Samuel Valensi, comédien, metteur en scène et co-rédacteur du rapport « Décarbonons la Culture ! » (The Shift Project), ont permis de sensibiliser les salariés aux enjeux de transition écologique propres au spectacle vivant.
Les équipes sont également invités à participer à des fresques du climat ainsi qu’à des formations spécifiques aux métiers du théâtre (ex : achats responsables, fresque du textile, communication et numérique écoresponsables, etc…)
Décarbonons la Culture ! (The Shift Project) - Conférence de Samuel Valensi à l'Opéra Bastille © Eléna Bauer / OnP
L’Opéra de Paris inscrit plus largement son action dans une démarche de coopération et de partenariat :
Contact :
Violaine Charpy, directrice déléguée, en charge du pilotage de la stratégie, des investissements et du développement durable : vcharpy@operadeparis.fr
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Au sein de l’Opéra de Paris, les ateliers de décors sont en constante recherche et développement de matériaux de substitution moins polluants (recours à des peintures recyclées, changement du type de résine, fin progressive de l’utilisation de l’Okoumé, bois cultivé au Gabon, et priorité donnée aux bois certifiés PEFC et FSC, réduction de l’aluminium et du polystyrène). Parallèlement, les ateliers investissent dans des équipements pour limiter la production de déchets liés à l’activité. Depuis 2019, ils ont notamment développé des semelles modulables en acier, réutilisées comme éléments de répertoire d’une production à l’autre et ce sur près de 90% d’entre elles pour la saison 23-24.
Dans les ateliers accessoires, des sorbonnes ont également été installées pour capter les peintures et solvants toxiques, tandis que la laverie des ateliers de costumes a installé une machine de nettoyage moins consommatrice en eau. De plus, les metteurs en scène sont systématiquement invités à piocher dans le stock d’accessoires classés.
A la Direction des costumes, aucune pièce n’est jetée et toutes sont stockées une fois le cycle de représentations terminé en vue de leur réutilisation à l’occasion d’une reprogrammation. Les portants de costumes déclassés sont soit préservés dans la réserve des ateliers Berthier, soit proposés à la location, soit vendus ou confiés à des structures de récupération telles que la Réserve des Arts.
Le Collectif 17h25 est un lieu de réflexion et de partage des bonnes pratiques environnementales, notamment dans le domaine de l’éco-conception des décors d’opéras et de ballets. Fondé en 2019, il réunit cinq institutions culturelles européennes : le Théâtre du Châtelet, le Festival d’Aix-en Provence, l’Opéra de Lyon, l’Opéra de Paris et le Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles. L’objectif des cinq institutions est de réfléchir collectivement à des moyens concrets de contribuer à la diminution de l’empreinte carbone du spectacle vivant.
En 2022, le collectif a lancé un ambitieux projet d’éco-conception porté sur trois ans, désigné lauréat du premier appel à projet Alternatives vertes du plan France 2030. Son objectif est de définir une manière commune de concevoir les éléments structurels des décors (non visibles du public) afin qu’ils puissent être réutilisés sur différentes productions, même celles qui seraient conçues par une autre institution.
Ainsi, lors d’une coproduction ou d’une location, seuls les éléments artistiques (visibles du public) seraient fabriqués et transportés d’un théâtre à l’autre. À terme, l’enjeu pour les cinq institutions est d’aboutir à une bibliothèque d’éléments structurels, partagée par les cinq institutions et à l’échelle de la filière tout entière.
Le Collectif 17h25 entend ainsi réduire la consommation de ressources grâce au réemploi des mêmes structures d’un décor à l’autre, la quantité de déchets générée par leur construction ainsi que le volume de stockage et d’éléments à transporter, sans pour autant brider la liberté de création artistique ou compromettre le rendu scénographique.
Les trajets effectués par les artistes en provenance du monde entier sont au cœur des enjeux de réduction de l’empreinte carbone de l’établissement.
Pour diminuer l’impact environnemental des déplacements internationaux des artistes invités en provenance du monde entier, l’Opéra national de Paris a intégré aux contrats d’artistes, dès 2022, une clause incitative mettant fin au remboursement des frais de déplacement pour les artistes invités prenant l’avion s’il existe une alternative de moins de cinq heures en train.
La création d’une troupe de chanteurs lyriques dès la saison 23/24, dont la vocation première est de soutenir sur plusieurs saisons la carrière de jeunes artistes, contribue également à la maîtrise de l’impact environnemental. En effet, en installant en résidence une quinzaine d’artistes qui assureront en 23/24 plus de 30 rôles autrefois portés par des artistes invités, l’Opéra de Paris réduira les déplacements générés par l’activité artistique.
Pour encourager les trajets domicile-travail plus vertueux, l’Opéra finalise actuellement la négociation d’un forfait de mobilité durable à destination de ses salariés, prévoyant une indemnité forfaitaire et une aide à l’achat d’équipements.
Dans ce cadre, une enquête interne sur les mobilités a été adressée à l’ensemble du personnel en septembre 2023 afin de dresser un état des lieux des habitudes et des besoins. Parmi les 390 répondants (soit 25% des effectifs de l’établissement) :
Sur la base de ces résultats, de nouveaux aménagements vont être menés à bien dans le courant des saisons 23/24 et 24/25 pour améliorer les infrastructures (mise à disposition de vestiaires, déploiement des emplacements vélos etc…).
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