Chorégraphie : William Forsythe
Musique : Franz Schubert - Final de la Symphonie n° 9  

Francesca : Valentine Colasante ou Hohyun Kang
Laura : Marine Ganio ou Inès Mcintosh
Helen : Hannah O'Neill ou Bleuenn Battistoni
Desmond : Germain Louvet ou Pablo Legasa
Noah : Paul Marque ou Marc Moreau

En 1996, William Forsythe crée pour le Ballet de Francfort deux pièces qui clôturent Six Counter Points, étude en six parties sur la danse classique. Celles-ci, baptisées Approximate Sonata et The Vertiginous Thrill of Exactitude, sont regroupées sous le titre Two Ballets in the Manner of the late XX^th Century. Six Counter Points s'ouvre sur un tableau montrant deux danseurs, assis sur scène qui progressent lentement et laborieusement avec des mouvement saccadés sans jamais perdre le contact avec le sol.

Le ballet s'achève sur le sixième opus, The Vertiginous Thrill of Exactitude, qui - comme Approximate Sonata - célèbre avec brio et virtuosité la matière physique brute du premier opus, retranscrite dans le langage codifié et la syntaxe du ballet classique. L'esprit de Balanchine est de nouveau présent dans cette œuvre dont le titre est emprunté à une formule du sociologue Roland Barthes. Forsythe, qui rêvait de chorégraphier un ballet sur la Neuvième Symphonie de Franz Schubert, a conçu un pas de cinq vif et précis sur les quatre derniers mouvements de la musique.

Dans des costumes inédit de Stephen Galloway- tutus en "galette" verts fluo, dos nus pour les femmes, tee-shirt près du corps et shorts pour les hommes - , les interprètes offrent une démonstration de ce que le vocabulaire classique a de plus pur et de plus brillant : avalanche de fouettés, de pirouettes et changements de direction fulgurants. Se succédant dans un entrelacs de variations vertigineuses, ils se cèdent le devant de la scène avec une courtoisie formelle digne des ballets de Marius Petipa au XIX^e siècle.

Chorégraphie : Hans van Manen
Musique : Eric Satie

Avec Ludmila Pagliero et Hugo Marchand

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Reprenant le titre d’une partition d’Erik Satie à l’atmosphère rêveuse, où se mêlent romantisme et pudeur, mais aussi sourires et clins d’œil, Hans van Manen met en scène dans ce ballet créé en 1982 un duo entre un homme et une femme dans un style épuré.

La chorégraphie, telle une surface sereine et harmonieuse troublée par de légères tensions, fait écho aux dissonances de Satie qui se fondent amoureusement dans une langueur monotone.

Chorégraphie : Alan Lucien Øyen
Musique : Thomas Newman

Avec Apolline Anquetil et Andrea Sarri.

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« Cette pièce a [...] été conçue à partir de la bande-son du film American Beauty, composée par Thomas Newman et avec les textes d’Alan Ball. Tous les sons du film (musique et paroles) sont conservés intacts et la chorégraphie est une sorte d’extension abstraite des images manquantes du film. 

Nous sommes ainsi face à une essence de l’émotion cinématographique qui dérive du monologue existentiel écrit par Alan Ball. Pour moi, ce texte rend très bien compte de l’expression ou du sentiment « It’s okay » que l’on peut ressentir lorsque l’on est confronté à la beauté dans les moments les plus simples. Je suis toujours frappé moi-même quand cela arrive (et j’aimerais que cela arrive plus souvent).

C’est tellement rassurant : tout perd et gagne en importance à la fois. C’est merveilleux de se sentir tout petit. Ma chorégraphie tente d’exprimer la « terreur » et les « confusions » de la vie quotidienne. Elle se juxtapose aux mots calmes et rassurants. »

^{- Alan Lucien Øyen}

Chorégraphie : Crystal Pite
Musique : Max Richter - Recomposed : Antonio Vivaldi The Four Seasons

Avec les Étoiles, les Premiers danseurs et le Corps de Ballet de l'Opéra national de Paris.

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« Pour moi, créer c’est comme regarder à travers une loupe, une opportunité de voir le monde avec davantage de détails et de clarté ; c’est une expérience de l’agrandissement, de l’exhaustivité et de l’abondance. J’utilise la chorégraphie – l’acte de créer quelque chose – pour me confronter au sens même de ce qu’est la création.

C’est la construction, le façonnage, l’entrechoquement, le montage, la composition, l’assemblage et l’excavation que je retrouve quand je chorégraphie, l’acte même de fabriquer, et d’observer, qui me relie le plus profondément au monde naturel, à la brutalité et à la beauté qu’il contient.

Cette pièce est un geste, une offrande. C’est autant ma manière de faire face à l’immensité et la complexité du monde naturel, qu’une manière de lui exprimer ma gratitude. »

^{- Crystal Pite, juillet 2016}