Communiqué du 24 octobre 2019
Le Ballet de l'Opéra national de Paris hors les murs : CHAILLOT Théâtre national de la danse
À l’occasion du centenaire de la naissance de Merce Cunningham, Chaillot, en collaboration avec le Festival d’Automne à Paris et le Théâtre de la Ville, présente entre le 22 et le 26 octobre un programme réunissant pour la première fois le Ballet de l’Opéra national de Paris (Walkaround Time), le Royal Ballet de Londres (Cross Currents) et l’Opera Ballet Vlaanderen (Pond Way). Ce spectacle est présenté avec le Festival d’Automne à Paris à l’occasion du Portrait Merce Cunningham et avec le Théâtre de la Ville dans le cadre de sa programmation « hors-les-murs ».
Représentations
- Jeudi 24 octobre 2019 - 19h45
- Vendredi 25 octobre 2019 - 20h30
- Samedi 26 octobre 2019 - 15h30
- Samedi 26 octobre 2019 - 20h30
Musique : David Behrman
Chorégraphie : Merce Cunningham
Décors : d'après Marcel Duchamp, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même
dit Le Grand Verre
Costumes : d'après Jasper Johns
Lumières : Beverly Emmons
Ballet créé par la Merce Cunningham Dance Company au 2e festival of the Arts Today, Buffalo
(États-Unis) le 10 mars 1968 et entré au répertoire du Ballet de l'Opéra national de Paris le
14 avril 2017.
* le décors d'origine de la production de 1968 a été conçu et supervisé par Jasper Johns. Ce décor fait aujourd'hui
partie de la collection du Walker Art Center.
Pour cette production, une réplique à été construite pour l'Opéra
national de Paris sous la supervision de Pascal Goblot pour l'Association Marcel Duchamp
Avec, (sous réserve de modifications)
Émilie Cozette, Sarah Kora Dayanova, Pauline Verdusen, Victoire Anquetil, Katherine Higgins, Julia Cogan, Lucie Fenwick, Claire Gandolfi, Sophia Parcen, Gwenaëlle Vauthier, Florian Magnenet,Yann Chailloux, Matthieu Botto, Julien Cozette, Samuel Bray, Alexandre Carniato, Jean-Baptiste Chavignier.
Dans Walkaround Time (1968),
Merce Cunningham s’est attaché
à expérimenter les potentialités
scéniques du « ready-made ». Jasper
Johns, directeur artistique de la
compagnie, transpose pour la scène
l’œuvre de Marcel Duchamp, La
Mariée mise à nu par ses célibataires,
même, dite « Le Grand Verre », tableau
animé dont les différents éléments
sont disséminés et recomposés
dans un espace décentré. Pour
servir la chorégraphie, les éléments
du tableau sont peints sur différents
cubes mobiles en plastique
transparent, entre lesquels évoluent
les danseurs. Ils sont rassemblés
à la fin de la pièce de façon à
reconstituer le tableau. Le titre
Walkaround Time fait référence au
jargon informatique renvoyant à
l’époque où les programmateurs
faisaient les cent pas en attendant
que leur machine géante ait terminé
le travail. Il évoque aussi Marcel
Duchamp «qui, d’après Merce
Cunningham, donnait toujours
l’impression d’être une personne
dotée d’un sens extraordinaire
de quiétude, comme si les jours
pouvaient s’écouler. Je voulais voir
si je pouvais percevoir ce sens du
temps1
»
Le temps est un élément
important de cette œuvre. Duchamp
décrit Le Grand Verre comme
«le retard en verre», un retard
renvoyant, dans ce cas, à la mariée
et aux célibataires attendant de
consommer leur désir sexuel, ce qui
ne se produit jamais.2 […]
Walkaround Time est divisé en
sept parties, chacune durant
environ sept minutes. La séquence
d'ouverture est construite à partir
de mouvements empruntés aux
exercices d'échauffement de la
technique Cunningham, comme un
"ready-made" chorégraphique.
«J'ai commencé par des
mouvements simples, très lents,
sans idées préconçues, en partant
juste du mouvement. J'ai décidé
que la danse serait très longue
et divisée en deux parties. J'y ai
intégré beaucoup d'allusions à
Duchamp et à son œuvre, mais je
ne le signale jamais à personne
parce que ça complique. Le concept
de "ready-made " par exemple. Un
"ready-made" est un objet qui
existe déjà et qu'on réutilise.
C'est pourquoi le ballet comporte
des éléments qui apparaissent
parfois, et qui reviennent. »