Communiqué du 9 février 2024
Hommage à Seiji Ozawa
L’Opéra national de Paris a appris avec tristesse le décès du grand Seiji Ozawa, chef d’orchestre associé à la création de Saint-François d’Assise d’Olivier Messiaen, en 1983 au Palais Garnier.
Assistant à ses débuts d’Herbert Von Karajan et de Leonard Bernstein, il dirige pour la première fois l’Orchestre de l’Opéra, en 1977, avec La Damnation de Faust d’Hector Berlioz, lors d’un concert unique. Une seule représentation qui lui suffit à établir une relation de confiance avec les formations musicales de l’Opéra, grandiosement conclue, en 2007, avec Tannhäuser de Wagner dans la production de Robert Carsen. Trois décennies au cours desquelles Seiji Ozawa marque profondément les générations de musiciens de l’Orchestre par – selon leurs dires – sa profonde humanité et son don pour communiquer la musique en transmettant comme peu sa vision des œuvres qu’il dirige.
L’influence de son maître l’immense chef français Charles Munch, n’est sûrement pas étrangère à la qualité de ses interprétations du répertoire national dans lequel il s’illustre à l’Opéra avec L’Heure espagnole de Maurice Ravel (1979, 2004), Dialogues des carmélites de Francis Poulenc (1999) et, à nouveau, La Damnation de Faust en 2001, dans une version mis en scène par Robert Lepage.
Musicien complet, il excelle tout autant avec ses directions de Turandot (1981), Fidelio, Tosca, Falstaff – tous trois en 1982 au Palais Garnier – avant d’imprimer indélébilement son nom dans le livre de la grande histoire de l’Opéra, en créant Saint-François d’Assise de Messiaen.
L’Opéra national de Paris salue sa mémoire avec une grande admiration, une profonde gratitude et une pincée de nostalgie ; alors que sa disparition tourne définitivement une page de l’histoire musicale du XXe siècle.