Communiqué du 13 mai 2022
DISPARITION DE LA MEZZO TERESA BERGANZA
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L’Opéra national de Paris a appris avec émotion la mort de Tereza Berganza. L’immense mezzo-soprano et pédagogue espagnole aura dominé son siècle par ses interprétations des répertoires mozartien, rossinien et baroque. Mozart est sa porte d’entrée dans le milieu du théâtre lyrique, en 1957 au Festival d’Aix en Provence, où elle chante Dorabella dans Così fan tutte. À la scène, au disque et à l’écran, elle sera l’une des grandes ambassadrices du maître salzbourgeois, immortalisée dans le rôle de Zerlina par Joseph Losey dans son film Don Giovanni. Rolf Liebermann, directeur de l’Opéra de Paris, voit juste en l’associant, en 1973, à la production des Noces de Figaro de Giorgio Strehler, dans laquelle elle campe Cherubino. Une partition qu’elle reprendra cinq fois, notamment sous la direction de Christoph von Dohnanyi en 1980, dans cette même mise en scène devenue dès sa création un jalon du répertoire de notre institution. Toujours au Palais Garnier, en 1977, son compatriote le chef d’orchestre Jésús López Cobos la dirige en Angelina dans La Cenerentola de Rossini, un autre de ses rôles de prédilection. Cette même année, elle prête pour la première fois sa voix à Carmen, qu’elle défendra à l’Opéra de Paris en 1980 et 1982, participant à une nouvelle compréhension de cette femme vulnérable et affranchie souvent réduite à une séductrice. Fine musicienne, aussi agile dans le répertoire de Cavalli, Vivaldi et Scarlatti que précise dans sa diction, comédienne facétieuse et passionnée, Tereza Berganza restera l’une des mezzos les plus douées et charismatiques de l’histoire de l’opéra.