L’Opéra national de Paris a appris avec tristesse et émotion la mort de la compositrice Kaija Saariaho, figure majeure de la musique contemporaine. Née à Helsinki, elle avait une relation particulière avec Paris où elle s’était installée à partir de 1982 pour étudier à l’Ircam après avoir découvert la musique spectrale.

Dans ses opéras, cette immense compositrice a porté la voix à son firmament tout en accordant un grand soin à la langue et à la mise en scène, dans un style très personnel. L’Opéra national de Paris lui avait commandé Adriana Mater, sur un livret d’Amin Maalouf, mis en scène par Peter Sellars en 2006 à l'Opéra Bastille tandis que le Palais Garnier avait vu la création française de Only the Sound Remains, également mis en scène par Peter Sellars en 2018. À cette occasion Kaija Saariaho nous parlait de son processus créatif.

Elle évoquait notamment son inspiration, née du travail, de la discipline nécessaire au quotidien pour « échauffer la tête » comme des athlètes échauffent leurs corps, de son rapport au texte et de sa façon de conjurer la peur à l’idée de se lancer dans une œuvre de grande dimension.

https://www.operadeparis.fr/saison-17-18/opera/only-the-sound-remains#portrait-de-kaija-saariaho

Kaija Saariaho laissera le souvenir d’une pionnière de la musique et d’une compositrice parmi les plus douées de sa génération.

Alexander Neef et le personnel de l’Opéra de Paris adressent toutes leurs pensées à sa famille et à ses proches.