Communiqué du 1 juillet 2020
POUR LA PREMIÈRE FOIS, LA 3e SCÈNE DE L'OPÉRA DE PARIS DANS LES SALLES DE CINÉMA
PRÉSENTATION
À l'heure de la réouverture des cinémas, la 3e Scène est heureuse d'annoncer la sortie de son film Celles qui chantent, en salles à partir du mercredi 8 juillet.
Le film réunit 4 courts métrages 3e Scène :
- A Night at the Opera de Sergei Loznitsa
- Les Divas du Taguerabt de Karim Moussaoui
- Violetta de Julie Deliquet
- Hidden de Jafar Panahi
Avec une grande liberté et sans se concerter, chaque artiste a choisi un sujet. Une fois terminés, une même thématique semblait réunir leurs films, pourtant si différents formellement : chacun dit à sa façon quelque chose du pays et de la société où leur héroïne chante, tout en questionnant les notions de représentation et d'interprétation.
La réunion de ces quatre cinéastes est l'occasion de faire résonner cinéma et spectacle vivant, documentaire et fiction, monde d'aujourd'hui et monde d'hier.
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En salles à partir du 8 juillet
Durée de la séance : 1h15
Diffusé à Paris et en régions durant tout l'été
UNE NUIT À L'OPÉRA de SERGEI LOZNITSA
À partir d'images d'archives, Sergei Loznitsa revisite avec humour les soirées de gala organisées au Palais Garnier dans les années 50 et 60. En grande pompe, le Tout-Paris et les célébrités internationales de l'époque gravissent les marches de l'Opéra devant un public en liesse.
Avec, entre autres personnalités : Marcel Achard, Brigitte Bardot, Jean-Claude Brialy, Bourvil, Maria Callas, Charlie Chaplin, Jean Cocteau, Sacha Distel, Sacha Guitry, Grace Kelly, Serge Lifar, Michèle Morgan, Patachou, Gérard Philippe, Françoise Sagan, Charles Vanel, La reine Juliana des Pays Bas, la reine Ingrid du Danemark, le prince Georges de Grèce, le prince Rainier de Monaco, la reine d'Angleterre Elizabeth Il et le prince Philip, le duc et la duchesse de Windsor, le roi Baudouin et la reine Fabiola, le roi Olav V de Norvège, le roi Gustave VI de Suède, Vincent Auriol, René Coty, Jacques Chaban-Delmas, Maurice Couve de Murville, le général de Gaulle, André Malraux, le chah d'Iran et la princesse Palhavi, Nikita Khrouchtchev, Claude et Georges Pompidou, Félix Houphouët-Boigny.
SERGEI LOZNITSA
Sergei Loznitsa est né le 5 septembre 1964 et grandit à Kiev (Ukraine). En 1987, il sort diplômé en mathématiques appliquées de l'École de Kiev. De 1987 à 1991, il travaille en tant que scientifique à l'Institut de Cybernétique de Kiev, et se spécialise en recherche en intelligence artificielle. En 1997, il obtient son diplôme de l'Institut national de la cinématographie à Moscou, où il a étudié la réalisation. Depuis 1996, Sergei Loznitsa a réalisé 21 films documentaires et 4 films de fiction. Son premier long métrage Ma joie (2010) est en compétition officielle au Festival de Cannes, suivi du film Dans la brume (2012), qui est récompensé du prix FIPRESCI à la 65e édition du Festival de Cannes. En 2017, Sergei Loznitsa présente son troisième film Une femme douce en compétition officielle au Festival de Cannes. En 2018, il reçoit le prix de la meilleure réalisation dans la catégorie « Un Certain Regard » au Festival de Cannes pour Donbass.
LES DIVAS DU TAGUERABT de KARIM MOUSSAOUI
Karim Moussaoui s'interroge sur ce que serait un opéra dans la culture musicale algérienne. Accompagné de son équipe de tournage, il part dans le désert à la recherche des mystérieuses Divas du Taguerabt...
KARIM MOUSSAOUI
Né en 1976, Karim Moussaoui est l'auteur de trois courts métrages et d'un moyen métrage, Les jours d'avant, particulièrement remarqué (sélections aux festivals de Locarno, Clermont-Ferrand, Brive, Grand Prix au festival Premiers Plans d'Angers et finaliste aux César dans la catégorie « Meilleur film de court métrage »). Il est membre fondateur de l'association culturelle de promotion du cinéma d'Alger, Chrysalide. Il a également été responsable de la programmation cinéma à l'Institut français d'Alger pendant plusieurs années. Son premier long-métrage En attendant les hirondelles, lauréat de la Fondation Gan pour le Cinéma, a été sélectionné en 2016 à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes. Il prête également sa plume au journal Le Monde pour livrer son regard sur le Hirak et son évolution en Algérie.
VIOLETTA de JULIE DELIQUET
Dans les couloirs de l'Opéra Bastille et de l'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif, deux femmes incarnent en miroir la maladie. Entre fiction et réalité, elles témoigneront des différents rapports au tragique et à la représentation.
JULIE DELIQUET
Après des études de cinéma et à l'issue de sa formation au Conservatoire de Montpellier puis à l'École du Studio Théâtre d'Asnières, Julie Deliquet poursuit sa formation à l'École Internationale Jacques Lecoq. Elle crée le Collectif ln Vitro en 2009 et présente Derniers Remords avant l'oubli de Jean-Luc Lagarce. En 2011, elle crée La Noce de Brecht, puis en 2013, Nous sommes seuls maintenant, création collective. En 2015, elle met en scène Gabriel(le), pour le projet «Adolescence et territoire(s)» à l'initiative de l'Odéon. En septembre 2016, elle met en scène Vania d'après Oncle Vania d'Anton Tchekhov à la Comédie Française. Elle crée Mélanco/ie(s) en octobre 2017 au Théâtre de la Bastille, d'après Les Trois Soeurs et lvanov de Tchekhov. En 2019, elle adapte Fanny et Alexandre, d'après le film d'lngmar Bergman à la Comédie Française. En 2020, elle adapte Un conte de Noël, d'après Arnaud Desplechin, au Théâtre de l'Odéon.
HIDDEN de JAFAR PANAHI
Jafar Panahi part à la recherche d'une jeune femme à la voix d'exception que les autorités religieuses iraniennes interdisent de chanter.
JAFAR PANAHI
En 1992, Jafar Panahi met en scène le téléfilm L'Ami, puis est engagé comme assistant d'Abbas Kiarostami sur Au travers des oliviers. En 1995, d'après un scénario de Kiarostami, il réalise son premier long-métrage, Le Ballon blanc, Caméra d'Or à Cannes la même année. Il signe ensuite Le Miroir, documentaire qui remporte le Léopard d'or au Festival de Locarno de 1997. Ses films s'attachent à dénoncer l'inégalité et l'absence de liberté dans la société iranienne. Les multiples dénonciations du réalisateur contre le régime iranien lui valent d'être considéré comme un cinéaste subversif. Il est condamné à 6 ans de prison mais finalement assigné à résidence avec interdiction de tourner. En dépit des censeurs de son pays, il continue de tourner clandestinement et remporte en 2018 le Prix du scénario à Cannes pour son film Trois Visages.