Son œuvre photographique rend compte, de manière subjective et implacable, du monde qui est le nôtre, de jour comme de nuit. Il a fortement marqué les esprits avec son exposition Anticorps, au BAL, à Paris, en 2013.
Il est membre de l’agence Magnum Photos et son travail est représenté par la Galerie des Filles du Calvaire à Paris. Le photographe s’est toujours efforcé de percer les normes, les frontières, à ne pas vivre la société comme un ensemble qu’on documente mais un magma qu’on pénètre sans s’épargner.
Sa grande question, que prolongent de si déroutants clichés d’actualité, est celle de l’obscénité au sens strict du terme. Obscène : qui est ou doit être tenu hors de la scène, de là où l’on regarde.
Français, né à Marseille en 1961. Antoine d’Agata, dès l’âge de 17 ans, interrompt ses études pour vivre dans le monde de la nuit. Durant douze ans, il vit et voyage à travers une dizaine de pays. Alors qu’il séjourne à New York en 1991, et sans expérience photographique, il s’inscrit à l’ICP et étudie notamment avec Larry Clark et Nan Goldin. En 1993, il cesse de photographier, s'installe en France et travaille comme maçon et barman jusqu’en 1998. En 1998 paraissent ses premiers ouvrages, De Mala Muerte et Mala Noche. L’année suivante, il rejoint la galerie Vu à peine créée par Christian Caujolle. En 2001, il reçoit le prix Niépce. En septembre 2003 est inaugurée à Paris l’exposition 1001 Nuits, qu’accompagne la sortie de deux ouvrages, Vortex et Insomnia. En 2004, il intègre l’agence Magnum, publie son cinquième livre, Stigma, et tourne un premier court-métrage, Le Ventre du Monde. L’année suivante paraît Manifeste. En 2006, le photographe tourne son deuxième film, Aka Ana, à Tokyo. Depuis 2005, sans port d’attaches, Antoine D’Agata vit et photographie à travers le monde.